A... comme Azouade

Il était communément admis autrefois qu'un homme batte sa femme ou la trompe, mais un homme battu par sa femme ou cocu faisait l'objet de mépris et se voyait condamné par les villageois à la chevauchée de l'âne ou communément appelée l'azouade dans le sud du pays.
L'azouade consiste en une randonnée dans le village, sous les quolibets et les insultes des habitants, l'époux montant la bête à l'envers c'est à dire "le visage par devers la queue de l'âne" et recevant quelquefois des légumes pourris. Une fois la chevauchée terminée, les mariés regagnent leur logis sur les murs duquel les villageois tapent pendant plusieurs heures avec divers outils : pelles, pioches, casseroles, poêles...
Un moyen pour les habitants de rappeler au couple que des règles sont établies au sein de la communauté. Le plus proche voisin du couple pouvait en être la victime : si le mari avait eu le temps de fuir, c'était lui qui montait sur l'âne afin de lui rappeler son devoir de surveillance dans le village.
Comme bon nombre de ces rites populaires, l'azouade pouvait mal se terminer si l'époux avait décidé de se venger ou au pire de porter plainte en justice.

Azouade ou chevauchée de l'âne

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