T come TARE

Les Rougon-Macquart, c’est  surtout l’histoire des  enfants descendants d'Adélaïde, nés de la combinaison de la folie de la mère et de l’ambition du père Rougon (Eugène Rougon), la branche officielle, ou alors de la combinaison de la folie de la mère et de la paresse du père Macquart (Ursule et Antoine Macquart), la branche marginale.
Émile Zola entreprend d’observer scientifiquement (à l’aide de la littérature) l’entrechoc des différences psychologiques des Rougon et des Macquart : l’appétit du pouvoir, l’ambition de la richesse, la folie mentale, la paresse, l’alcool... Et pour cela il établit une liste de tares.
"Il est certaines situations dont bénéficient seuls les gens tarés. Ils fondent leur fortune là où des hommes mieux posés et plus influents n’auraient point osé risquer la leur.” (“Tarés” étant à prendre au sens littéral, affublés de tare).
Voici quelques tares Rougon-Macquart nées de la "fêlure" héréditaire qui parcourt toute la famille, s’imprime sur tous les individus, en se manifestant plus ou moins fortement selon les cas.
Ressemblances physiques : Claude Lantier et Gervaise - Nana et Gervaise - Adélaïde et Hélène Mouret - Jean Macquart et Antoine son père - Pauline Quenu et ses parents...
Folie : Adélaïde, François Mouret...
Névrose : Serge Mouret, Désirée Mouret
Alcoolisme : Gervaise, Nana, son père, Étienne...
Prépondérance morale : Nana, son père, Claude Lantier, Eugène Rougon...
Aucune tare : Pascal Rougon, Octave Mouret,

"Zola publie en 1878, en tête d’Une page d’amour, un arbre généalogique qu’il dit avoir dressé tel quel dès 1868, "avant que j’eusse écrit une seule ligne […]. Depuis 1868, je remplis le cadre que je me suis imposé, l’arbre généalogique en marque pour moi les grandes lignes […] les romans publiés par moi depuis bientôt neuf ans dépendent d’un vaste ensemble, dont le plan a été arrêté d’un coup et à l’avance." Quoi qu’en dise l’écrivain, l’arbre initial — on le voit ici — a été modifié à mesure que le projet avançait : changement des patronymes, ajout de personnages (Silvère Mouret, Lisa Macquart, Agathe Mouret), en même temps que le nombre des romans prévus passait de dix en 1868 à vingt en 1878." Epo BNF.







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