P : la PAUVRETÉ de CÉCILE l'INDIGENTE
L'indigence est à cette époque élevée dans les villes industrielles. En 1858 le quartier de Logelbach avoisinant Ingersheim comporte deux filatures où travaillent Cécile et son époux. Ce quartier s'est développé le long du canal du Muhlbach où au XVIIIe siècle les frères Haussmann y installèrent un atelier de fabrication d'indiennes. Antoine Herzog y créa par la suite une entreprise de textiles, filature et tissage de coton.Le couple aura quatre enfants entre 1858 et 1863 et leurs professions varient à chaque naissance. Journalier et ouvrière en 1858 ; journalier et sans profession en 1859 ; vigneron en 1861 ; ouvrier de fabrique à nouveau en 1863. De nombreux ouvriers étaient ce qu'on appelle des « ouvriers paysans » : ils vivaient au village, allaient à l'usine puis, en rentrant, s'occupaient d'un lopin de terre, parfois aussi d'une ou deux bêtes, certains étant propriétaires de leur maison. On trouvait plusieurs catégories de travailleurs dans les manufactures textiles : les manœuvres-journaliers payés à la journée de travail et dont l'embauche était précaire, les ouvriers spécialisés possédant un métier, les ouvriers travaillant à la pièce, payés pour le travail fourni, et l'encadrement.
Cécile arrêta probablement de travailler à la fabrique dès la naissance de son second enfant. Le 31 août 1863 peu de temps après avoir donné naissance à sa fille Philomène elle décède à l'hôpital de Colmar à l'âge de 28 ans. La Caisse de Secours de la filature de Joseph lui est-elle venue en aide après ce décès ? Le but de cette dernière étant notamment d'assurer aux familles de sociétaires une inhumation convenable en cas de décès.
La carderie à la filature de Logelbach Sources : BU de Strasbourg |
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