U comme Une famille dispersée

Des dix enfants que Maurice GIGOT, chirurgien de robe longue, eut de ses deux unions, j'ai pu retracer  le devenir de la majorité d'entre eux. On remarquera que le prénom Maurice qui était celui du père du chirurgien se retrouve à chaque génération. 

Denise et Renée ont vécu ensemble chez leur père et sont restées célibataires. 
Marie a épousé Claude CHATARD mouleur de bois de son état et a eu cinq enfants. 
Rien du côté de François-Maurice, chirurgien comme son père ni pour Gilles et Baptiste. 
Magdeleine est mon ancêtre et a épousé François GOUSSAULT. 
Nicolas Maurice a épousé Nicole CHAMBON en 1676 et semble être sans descendance, chirurgien aux armées il décède en 1713 à Landau. 
Marguerite Madeleine était l'épouse de l'obstétricien Philippe PEU. 
Quant à Maurice François il a quitté Paris à une date indéterminée et a épousé Françoise FOUCHIER en 1684 à Moulins dans l'Allier, épouse dont le père était chirurgien de son état. Sa descendance bien que modeste par le nombre laissera son nom dans l'Histoire et sera même objet de polémique. Il me promet de nouvelles recherches en perspective. Direction tout d'abord le Maine et Loire.

Maurice François nous amène à Saumur. Tout d'abord chirurgien comme son père et ses frères en 1684 lors de son mariage, il achète (probablement en 1689) une charge de commis à l'exercice de la marque des vins et devient receveur des traites au bureau de Champtoceaux dans le Maine et Loire. Un changement de profession et de lieu de vie !
De Françoise FOUCHIER, il eut au moins quatre enfants nés à Saumur dont seulement deux arriveront à l'âge adulte. Mais je soupçonne d'autres enfants nés entre 1684 et 1695 date de la première naissance connue. 
Anne née en 1696 épousera en 1724 à Nantes Charles de CERTEL de la GIRAUDIERE et décèdera à l'âge de 28 ans sans enfant. Quant à Maurice son frère il aura un destin bien différent du reste de la famille GIGOT.
Maurice GIGOT fils est né en 1695 à Saumur où officie probablement son père. Ce dernier, à une date que je ne connais pas (certaines sources donnent 1720), acquiert la terre de la Loge-Vaugirault sur la commune de Beaupréau dans les Mauges et s'y établit sous le nom d'Elbée, sieur de la Loge et de la Gobinière. Pourquoi d'Elbée ? Cela reste un mystère et provoquera bien plus tard des frictions. C'est là qu'il décèdera en 1737.

La loge - gravure de Thomas Drake - 1856


Maurice choisit une autre voie que son père puisqu'on le retrouve général major d'infanterie et conseiller privé du Roi de Pologne établi à Dresde, en Saxe.
Il épouse en 1731 à Dresde Frédérique LEPLAT fille de Raymond LEPLAT, huguenot français fonctionnaire de la cour saxonne, inspecteur de musée et collectionneur d'art. En 1750 il prend pour seconde épouse Marie Thérèse de MEUSSANT fille de Charles de MEUSSANT, français, colonel au service du Roi de Pologne. Trois enfants naquirent de ces deux mariages. Raymond Joseph Maurice, capitaine au service du roi de Pologne décédé célibataire, Jeanne Josèphe Frédérique mariée à Frédéric Julien de WEISSENBACH et Maurice Joseph Louis qui laissera son nom à la postérité.
Maurice leur père revint en France avec sa seconde épouse, et s'établit sur les terres de son père où il décèdera en 1763. Sa veuve décédera quant à elle en 1790 avant les troubles qui allaient secouer la région.

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