W comme Whisky et Factum

De commis à l'exercice de la marque des vins en Anjou au whisky écossais, il n'y a qu'un pas... ou la dernière partie de cette trilogie familiale.
Voici comment débute l'ouvrage de l'abbé Ferdinand Charpentier "D'Elbée Généralissime des armées vendéennes" paru en 1905,‎ ouvrage considéré en son temps comme la meilleure biographie de d'Elbée et dont les erreurs subsistent dans la biographie du petit-cousin de Magdeleine.
"D'origine écossaise, les d'Elbée étaient venus en France, vers 1445, avec les Stuart, les Douglas et autres gentilshommes qui se firent un nom honorable dans notre histoire. En 1500, Jean d'Elbée demeurait près de Rambouillet, il était archer de la compagnie écossaise des gardes du corps de Louis XII. Ses descendants ont presque tous servi dans la même arme et donné à la France des officiers supérieurs, des maréchaux de camp, des marins. Plus soldats que courtisans, ils ne demandaient au roi que "la faveur de mourir pour lui".



Et bien non la famille du Généralissime n'est pas originaire d'Ecosse - donc pas de whisky, nous en resterons au vin d'Anjou - mais bien parisienne puisqu'en 1690 lors de l'inventaire après décès de Renée GIGOT sœur consanguine de Maurice François (grand-père de l'Elbée), ce dernier ne pouvant se déplacer, il institue son beau-frère François GOUSSAULT comme procureur.

IAD de Renée GIGOT - CARAN 

Après le décès du Généralissime, les origines des GISGOT d'ELBÉE ont été sujet de discussion. On accusa la famille d'avoir profité de la notoriété de la famille d'ELBÉE en Beauce sous un nom d'emprunt et une condition d'emprunt. 
En 1906 une réponse à un factum est publiée par le marquis d'Elbée contre le comte de Saint-Saud "pour un aveu fort dommageable à la moralité de la campagne entreprise contre la famille d'Elbée", à savoir les origines controversées du Généralissime. 
Dans mes recherches, j'ai trouvé trace que "sa parenté tenta à la Restauration de faire croire abusivement qu’il appartenait à cette famille plus ancienne et d’une plus grande notoriété". Etant donné qu'à cette époque la famille était très dispersée et qu'il n'y avait plus de descendants de Maurice François, j'ai du mal à croire à cette hypothèse.
Quoiqu'il en soit la confusion va perdurer puisque on retrouve sur les vitraux de l'église du Pin en Mauges, vitraux appelés "les Guerres de Vendée" et datant de 1890, les armes de la famille d'Elbée qui illustrent un fait d'armes de Maurice Joseph Louis.
Autre trouvaille : le fauteuil sur lequel fut fusillé ce dernier fut repris par la famille d'Elbée qui le garda dans leur résidence jusque dans les années 1975 chez le marquis Charles Maurice d'Elbée. Ce dernier fit don de ce fauteuil au château de Noirmoutier !
Et même chez les d'Elbée de Beauce on nourrit l'idée d'être apparenté au Généralissime. L'annuaire de la noblesse de 1888 mentionne le mariage en 1887 d'Arthur de Murat de Lestang avec mademoiselle Gautray d'Elbée qui serait la petite-nièce de Maurice. Après recherche j'ai découvert qu'une arrière-arrière-grand-mère de la mariée était une d'Elbée... de Beauce.

Détail du vitrail de la nef droite concernant l'Elbée
31-3-1793 - D'Elbée célèbre solennellement les fêtes de Pâques à Saint Pierre de Cholet et rend les églises au culte catholique
11-4-1793 - D'Elbée arrache à la mort les prisonniers républicains de Chemillé en invoquant pour apaiser ses soldats les paroles du Pater

Commentaires

  1. Article très intéressant qui démontre qu'il reste encore de patientes recherches à accomplir pour tenter d'y découvrir la vérité à défaut d'une vérité.

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