I comme un Inventaire très bavard

Le projet famille parisienne m'a offert cette année une #geneajoie en indexant l'inventaire après décès de mon ancêtre Maurice GIGOT en date du 20 mars 1614.


L'inventaire après décès suit toujours le même schéma dans sa transcription. 
La première partie forme l'intitulé : état-civil, adresse, exposé de la requête, identité et profession des témoins et filiation éventuelle avec le défunt.
S'ensuit la seconde partie qui comporte une description minutieuse de la demeure du défunt pièce par pièce. Cet inventaire du mobilier est souvent la partie la plus longue du document. Si le défunt possède une autre demeure notamment à la campagne, il faudra alors s'y déplacer pour effectuer le même type d'inventaire.
La troisième et dernière partie concerne les papiers du défunt. Par papier on entend : les contrats familiaux, les titres de propriété, les dettes, promesses et obligations. Si le défunt est un marchand on trouve les livres de comptes. Pour les biens immobiliers ce sera les baux de locations, les quittances, les impositions…
L'IAD de Maurice GIGOT père, d'une cinquantaine de pages, a été établi 5 jours après son décès. Sont présents sa seconde épouse au nom de ses enfants mineurs (les âges sont indiqués), ses enfants majeurs issus du premier lit avec leurs conjoints (les professions et domiciles sont indiquées). Donc beaucoup d'informations familiales !
Maurice GIGOT était maitre boulanger et l'inventaire fait état sur une quinzaine de pages de ce qui se trouve tant dans la maison que dans la boutique.

C'est la troisième partie de l'inventaire qui m'a réservé alors beaucoup de surprises. J'y trouve :
- la date et le nom du notaire de son second mariage (registre notarial hélas perdu), mais aussi des informations sur la famille de ses deux épouses. 
- la mention de ses frères et sœurs ainsi que celle de leur conjoint, leur profession, leur domicile pour certains, mais aussi des neveux et des nièces au travers d'actes concernant la succession du père de Maurice dénommé Jean GIGOT et lui aussi maitre boulanger.
- la découverte d'une génération supplémentaire toujours grâce aux mentions sur Jean GIGOT. J'apprends que ce dernier a été marié trois fois. L'inventaire me donne alors l'identité des trois épouses successives et me permet de recoller des actes trouvés ici et là que ne n'avais pas pu relier à la famille.  
- la découverte de deux branches qui se sont installées loin de Paris en cette fin de XVIe siècle. La première avec le frère de Maurice, Pierre GIGOT, qui s'est établi à Aix-en-Provence en tant qu'avocat vers 1575. Après quelques recherches, je découvre qu'il a épousé en 1577 Catherine GUILLERMY dont il a eu trois enfants dont Claire née en 1583 et qui épousera en 1601 Simon de PONTEVES. La seconde avec un frère utérin de Maurice prénommé Jean qui s'installera à Villefranche-de-Rouergue comme avocat, épousera Judith de POLIER vers 1600 et exercera aussi sa charge à Toulouse. Il ne me reste plus qu'à creuser ces deux branches !

La transcription n'étant pas particulièrement aisée, je n'ai pas encore réussi à relier toutes les personnes dont fait mention l'IAD.

Descendance de Jean GIGOT l'Aîné
Seules les personnes accompagnées d'un triangle vert m'étaient connues avant la lecture de l'IAD


Commentaires

  1. C'est génial lorsque l'inventaire, outre le détail de la maison, donne la composition de la famille.
    Et voilà que tu m’incites à aller voir les Familles parisiennes plus en détail. Merci, mais je n’en finis plus de trouver des informations !

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