L comme la Littérature de Mme Resclauze

Pierre Jean Ambroise RESCLAUZE, cousin de mon arrière-grand-père épouse en 1883 à Pamiers dans l'Ariège, Antoinette Marie Henriette Joséphine Elisabeth de FAURÉ MASSABRAC. 

Le couple n'aura pas d'enfants et si Pierre poursuit sa carrière d'avocat entre Toulouse et l'Ariège, son épouse embrasse sur le tard (du moins pour la publication) la carrière de romancière (ou femme de lettres selon) sous le nom d'auteur de E. RESCLAUZE de BERMON. L'ajout du patronyme de BERMON date de l'année 1879, date à laquelle Pierre Jean Ambroise demande, afin de le relever, l'addition du nom de BERMON à son patronyme RESCLAUZE, sa mère Marie-Charlotte de BERMON en étant une des dernières représentantes.

Entre 1903 et 1910, Antoinette publie 6 romans tous édités chez Plon mais aussi quelques nouvelles notamment dans la "Revue Hebdomadaire". Le titre "Mariage moderne" semble avoir eu beaucoup de succès !


On trouve dans la presse en ligne divers articles plutôt élogieux. La romancière qui fait partie de la Société des Gens de Lettres, est une gloire locale et "écrivain d'élite" puisqu'on trouve dans le journal l'Ariège pittoresque, cet encart lors du décès de la mère d'Antoinette :

L'Ariège Pittoresque - janvier 1914 - Gallica

En 1904, dans son ouvrage "Romans à lire et romans à proscrire" (considéré par le pape Pie X d'"Opus mirificum" c'est-à-dire d'œuvre magnifique), l'abbé Louis Bethléem intègre les romans d'Antoinette dans son chapitre IV intitulé "Romans honnêtes qui peuvent être lus sans danger par des jeunes gens ou jeunes filles sagement formés". Ce même abbé ayant qualifié Emile Zola de "gredin des lettres" et George Sand de "communiste", et ayant inspiré la création de la Commission de surveillance et de contrôle des publications destinées à l'enfance et à l'adolescence, nous pouvons penser que l'honneur de la famille est sauf !

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