LES NOMS DE FAMILLE AU PORTUGAL

En règle générale, l'enfant porte le nom du père (apelido) précédé de celui de la mère ; mais à la seconde génération celui de la mère disparait. On peut dire qu'il y a transmission bilatérale à la première génération puis essentiellement patrilinéaire à compter de la seconde.
Depuis 1932, l'enfant nouveau-né ne doit pas posséder plus de trois noms de famille différents. Le choix des noms se porte sur celui des parents ou des grands-parents, le dernier étant souvent celui du père. Mais cette transmission reste instable, on rencontre beaucoup des variantes familiales ou régionales.
Dans le modèle de base qui nous intéresse pour nos recherches, il existe beaucoup de comportements coutumiers.
En ligne ascendante à compter du milieu du XVIIIe, beaucoup de filles n'ont pas de noms de famille : elles portent un ou plusieurs prénoms quelquefois avec des connotations religieuses (de Conceição, de Jesus...), ou qui combinent prénoms de la grand-mère, de la marraine ou de la mère. Par exemple un frère ou une sœur peuvent n'avoir aucun patronyme en commun. Cette pratique se poursuivit jusqu'au milieu du XIXème et tend à disparaître par la suite.
De plus, il existe aussi des différences entre nom d'usage et nom de baptême. Les surnoms et sobriquets sont très importants car ils peuvent se transformer en nom de famille après une génération. Cette instabilité des modes de transmission des patronymes est caractéristique des société rurales. En ville, où le nom appelle à une marque de reconnaissance, la transmission sera plus normalisée.
Il faut aussi s'attendre à une évolution du nom de la femme généralement. Les actes de baptêmes ne donnent que le prénom de l'enfant. Il faut alors prendre en compte le nom du père, de la mère (attention il peut changer entre le mariage, les différentes naissances et le décès), celui des grands-parents, ainsi qu'une éventuelle absence de patronyme filiatif. Dans ce dernier cas, le nom sera une simple composante à caractère religieux ou un prénom.
Mais les actes paroissiaux portugais ont quand même des avantages : jusqu'au début du XVIIIème on trouve dans les actes de baptêmes les noms des grands-parents paternels et maternels ce qui apporte une aide non négligeable.
Je dois avouer que mes premiers pas dans les registres portugais ont été fastidieux, il faut s'armer de patience et lire tout le corps de l'acte attentivement.
 

Commentaires