H... comme Hoca
Le jeu de hoca, passion ruineuse des plus aisés, était le plus couru des jeux de hasard du XVIIe au XIXe siècle dans la capitale.
D'origine catalane, il fut importé en Italie avant de parvenir à Paris en 1654 : "Mauro
Rambotti, un officier de la maison du roi d’origine italienne se voit
accorder le privilège exclusif d’établir à Paris et dans les faubourgs
un jeu appelé le hoc[a] de Catalogne".
Il existait dans la capitale des académies de hoca dans chaque quartier. A partir de 1661 ce jeu jugé trop dangeureux subit de multiples interdits. Le Parlement de Paris le prohibe le
28 novembre 1664 (il avait été interdit à Rome par les papes Urbain VIII et Innocent X bien avant). Il subsistera malgré tout pendant près de deux siècles.
Le principe en est simple : il s’agit de parier de l’argent sur la sortie d’un numéro, le jeu se déroule autour d’une table, entre un banquier et des parieurs, avec un résultat immédiat.
Le principe en est simple : il s’agit de parier de l’argent sur la sortie d’un numéro, le jeu se déroule autour d’une table, entre un banquier et des parieurs, avec un résultat immédiat.
Le banquier dispose d’un
tableau de trente cases numérotées sur lequel les joueurs placent leurs
mises (comme à la roulette, on peut jouer "en plein", "en deux", "en
tiers", "en quart", etc.) ; trente billets roulés portant ces mêmes
numéros sont placés dans un chapeau ou dans un sac, et une main
présumée innocente doit tirer l’un d’eux, qui fait gagner. La règle voulait que le banquier ne paie que 28 fois la mise, 2 mises lui étant réservées, il était donc assuré de s'enrichir à chaque tour.
Gallica - BNF |
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