R... comme Relevailles

Durant les jours qui suivent la naissance, la mère et son enfant ont un statut marginal, ils ne sortiront de cet état qu'après des cérémonies religieuses particulières. Pour le nouveau-né c'est le baptême, pour la mère c'est la cérémonie des relevailles. Beaucoup de traditions locales existent quant au statut de la mère pendant la période des 40 jours qui courent entre la naissance et les relevailles. On lui interdit entre autre de sortir, de se livrer à des travaux domestiques, de faire du pain et d'entrer dans l'église avant d'avoir été purifiée.
La cérémonie présente des analogies avec le baptême : un cierge béni le jour de la chandeleur, la présence de l'accoucheuse, de la marraine et de l'enfant, la confession puis la communion de la mère ainsi que l'aspersion d'eau bénite. C'est essentiellement une cérémonie féminine et même si l'assistance est élargie, ce ne sont que des parentes ou amies de l'accouchée, les hommes en sont exclus.
Un rituel était instauré afin d'aller chercher la mère à son domicile sous la forme d'un cortège, la sage-femme portant l'enfant, la mère à ses côtés et la marraine du côté des pieds du nouveau-né.
Dans certaines régions, la mère portait un pain, béni après la messe, et qui était consommé au cours du repas qui suivait.
Comme pour les enfants décédés sans baptême, on se préoccupait du sort des femmes mortes en couches, non purifiées, en pratiquant le rite des relevailles post-mortem. La sage-femme ou une autre femme du village se présente alors à l'église à la place de la défunte et se fait relever à sa place.


La mère tient son cierge devant le prêtre assisté du bedeau, la sage femme, agenouillée derrière elle, tient son enfant. Un pauvre espère l’aumône que la mère ne manquera pas de lui donner.

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