GOUTTES DE SANG ET REHABILITATION DE L'EGLISE

En consultant les registres paroissiaux de Saissac dans l'Aude, voici un incident anodin mais qui a néanmoins obligé le prêtre à fermer l'église durant deux jours.
"Sera mémoire comme le huitième du mois d'avril 1670 à l'heure de trois heures après midi deux enfants se battant dans l'église, l'un qui était âgé de 10 ans donna un coup de pied sur le visage de l'autre. Il y eut 5 à 6 gouttes de sang répandu ce qui rendit la dite église polluée et nous fermâmes en   même temps et le lendemain neuvième d'avril envoyâmes au dit Monseigneur l’Évêque afin qu'il eut la bonté de réhabiliter notre église lequel serait fait la grâce à Monsieur Daoustet prêtre et recteur de la dite église de nous donner la commission pour réhabiliter la dite église ce que nous avons fait le dixième du dit mois d'avril à 7 heures du matin.
Vital d’Aoustet prêtre en la présence de R P Calvé, jacobin notre prédicateur, Jean Gardon notre vicaire, Derau recteur de saint Martin, Trémolines purgatorier, Mathieu Besaucèle viguier et juge, Guillaume Glories premier consul, Pol Andrieu deuxième consul"


Registre paroissial de Saissac - AD de l'Aude

Dans le répertoire universel et raisonné de jurisprudence civile, criminelle, canonique et bénéficiale de 1784, il est notifié que tout ecclésiastique encourt l'Irrégularité qui nait de la violation de quelque devoir ou d'un délit commis. Toutefois ceux qui célèbrent dans une église polluée n'encourent pas pour cela l'Irrégularité mais on ne distingue pas de quelle manière le lieu a été pollué.
On peut penser que malgré tout, Vital Daoustet n' a pas souhaité officier dans son église polluée. Les deux garnements quant à eux ont du se souvenir un moment de leur méfait...

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