F comme FÉRIÉS

Au Moyen-Age, le travail est arrêté lors des jours alloués aux repos et aux célébrations religieuses. Il est donc défendu de travailler les dimanches et tous les jours fériés de fêtes religieuses. Pas de congés payés ni de RTT, mais environ 27 fêtes auxquelles on rajoute une demi-douzaine d'autres en tenant compte des chômages collectifs ou individuels, et plus encore si on ajoute les fêtes de villages, les fêtes de saints locaux ou les fêtes de corporations. On "chôme" entre 80 et 190 jours par an...
Sous l'Ancien Régime, les lois de l'Église garantissait 90 jours de repos annuels, 52 dimanches et 38 jours fériées pendant lesquels il était interdit de travailler.
La révolution industrielle et le travail de masse va progressivement augmenter le nombres de jours de congé mais considérablement diminuer celui des jours fériés. Petite balade dans ceux que nous connaissons de nos jours.

C'est à Charles IX en 1564, que nous devons de commencer l'année un premier janvier. Sous Charlemagne, c'était à Noël que l'on célébrait le jour de l'an et sous les Capétiens, c'était le jour de Pâques qui démarrait l'année. Il faudra néanmoins attendre 1810 pour que ce jour soit férié.

Le 1er mai est une invention récente. Son histoire démarre en 1886 aux Etats-Unis par près d'un siècle de luttes ouvrières ponctué de grèves, de manifestations et de répressions. En France en 1941, le 1er mai est officiellement désigné comme la fête du Travail et de la Concorde Sociale et devient chômé. Il faudra attendre 1947 pour qu'il soit payé.

Le 11 novembre et le 8 mai marquent quant à eux la fin des deux guerres mondiales du XXème siècle. C'est une loi de 1922 qui fait du 11 novembre un jour de Commémoration de Victoire et de la Paix. En 1946 il est décidé de commémorer la victoire des alliés sur l'Allemagne nazie un 8 mai. Cette commémoration subira plusieurs changements de date et de statut et il faudra attendre 1981 pour que le 8 mai soit rétablit comme date de commémoration nationale et soit férié.

Notre 14 juillet fait référence à la prise de la Bastille en 1789, mais aussi à la Fête de la Fédération de 1790 organisée au Champ de Mars afin de consacrer l'unité de la Nation et des français. Ce n'est qu'en 1880 que le 14 juillet devient Fête Nationale.

La fête de Pâques est célébrée depuis le XIème siècle à une date variable définie par le Comput Ecclésiastique et faisait à l'origine l’objet d'une semaine complète fériée. Le jeudi de l'Ascension et le lundi de Pentecôte suivent respectivement Pâques de 40 et 50 jours. Lors de la signature du Concordat entre Napoléon et le Pape en 1801, la fête de Pâques fut réduite au seul lundi et l'Ascension devint une fête d'obligation.
La Toussaint fut instituée officiellement en 835 et devint une grande fête chrétienne en 1580. Au début du XXème, le Pape en fit une fête d'obligation.
L'origine de la fête de l'Assomption un 15 août remonte à l'Antiquité. Mais c'est Louis XIII en 1638 qui la consacre. Jusqu'à la fin de l'Empire le 15 août était la Fête Nationale associée à la Saint-Napoléon. N'oublions pas Noël dont il serait trop long de relater l'histoire
Sans oublier les jours fériés de l'Alsace et de la Moselle que sont le Vendredi-Saint et la Saint-Etienne. Redevenues françaises en 1918, l'Alsace et la Moselle ont conservé ces jours fériés à l'instar de l'Allemagne (Napoléon avait accordé le Vendredi-Saint férié en 1801 qui est redevenu jour ouvré en 1905 en France).