K comme KENDAMA

Comme il est toujours difficile de trouver l'entrée de la lettre K, je fais aujourd'hui un petit détour par le Japon pour découvrir le Kendama. Ce jeu consiste à projeter une balle en bois reliée à un marteau puis à la récupérer directement ou après avoir effectué une série de mouvements sur la tige principale. Vous avez bien sûr reconnu la version traditionnelle de notre bilboquet qui porté par la route de la soie a fait son apparition au Japon durant l'ère Edo au XVIIe siècle. 

Vraisemblablement d'origine italienne, le bilboquet accompagne Catherine de Médicis en France et devient très en vogue sous Henri III au XIVe siècle. C'est d'ailleurs grâce à ce dernier que ce jeu est devenu à la mode. Rabelais mentionne le "Bille Boucquet" désignant ainsi la bille percée d'un trou et le boucquet qui désigne en vieux français un fer de lance dont s'inspire la pointe sur laquelle le joueur doit venir empaler la boule.

Entre éclipse et résurgences notoires au cours des siècles, une académie du Bilboquet verra le jour en 1906. Les modèles de bilboquets seront alors nommés selon la difficulté qu'ils sont censés inspirer tel le "Brutus" un bilboquet cubique ou bien la "Terreur" le roi des bilboquets fait en orme et dont la boule est la plus grosse.
Sa popularité est telle qu'en 1910, les productions Pathé Frères produisent un film intitulé "Cinq minutes à l'Académie de bilboquet" [permettant d'admirer l'adresse surprenante des joueurs qui arrivent à exécuter des mouvements d'ensemble remarquables de précision et à jouer avec une égale sûreté de main avec des bilboquets ne pesant pas moins de 6 kilos, ce qui est un véritable record.]

Bilboquets improbables...