S comme SAUTE-MOUTON

Dans sa forme la plus simple, le jeu de saute-mouton consiste, après avoir pris son élan, à franchir d'un bond le dos d'un autre joueur qui s'est incliné. Mais le jeu peut se jouer en plus grand nombre : dans ce cas les premiers joueurs se penchent en avant les mains sur les genoux pour former les moutons, et les derniers sautent tour-à-tour au-dessus d'eux en prenant appui sur leur dos. Cette variante est parfois appelée "saute-mouton à la poursuite" ou bien "la poste".
Attesté dès le XVIe siècle, il est fait mention du jeu du croque-tête, du coupe-tête ou de la poste. L’appellation saute-mouton est plus récente car en 1807 Jean Adry dans son "Dictionnaire des jeux de l'enfance et de la jeunesse chez tous les peuples" n'en fait pas mention et il assimile le jeu du coupe-tête et de la poste au jeu du cheval-fondu (jeu ancien dans lequel une équipe joue le rôle du cheval et l'autre celle des cavaliers, les joueurs s’élançant en s'appuyant sur la croupe du cheval et s'installant à califourchon à plusieurs sur son dos).
On joue à saute-mouton de différentes manières, le jeu étant agrémenté de plus de vingt figures différentes telle la semelle : le mouton, c’est-à-dire celui par dessus lequel on saute, se met en position: le corps incliné, la tête effacée, les coudes appuyés sur les cuisses. On le place autant que possible au bord d’un trottoir ; chaque fois que quelqu’un lui a passé sur le dos, il s’avance de la longueur de son soulier qu’il place en travers, de là le nom de semelle, donné au jeu. Comme on prend l’élan du bord du trottoir, il arrive un moment où le mouton est assez loin pour que le choc du sauteur le renverse, alors celui-ci va dessous à son tour.



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