I : l'IDENTITÉ de MAGDELEINE
Jusqu'à ce billet, j'avais peu d'informations sur Magdeleine. Les seuls renseignements étaient ceux de son contrat de mariage. Elle était donc native de Paris comme Jean de Bermon le laissait supposer dans son codicille, et vivait avec sa mère Madeleine Gigot à Toulouse rue des Biaux paroisse Saint-Etienne depuis plus de quatre ans. Il est mentionné que son père est décédé et se nommait François Goussault vivant bourgeois de Paris, ses parents demeurant audit Paris paroisse Saint-André des Arcs.
Mais c'était sans compter sur l'excellent travail de dépouillement du site familles parisiennes qui m'a permis de retrouver la trace de la famille maternelle de Magdelaine.
Les parents de Magdelaine se sont vraisemblablement mariés vers 1684 à Paris, elle y est née vers 1688. J'ignore si elle a eu des frères et sœurs. Sa mère Madeleine Gigot était la fille de Maurice Gigot, alors maître chirurgien de robe longue, et de Catherine Debèze dont le père était lieutenant au grenier à sel de Mante.
Rien qui puisse choquer Jean de Bermon, ancien marchand anobli par le capitoulat, dans cette ascendance somme toute assez endogamique.
Qu'en est-il de François Goussault le père de Magdeleine ? Le terme bourgeois de Paris est assez vague car selon la coutume de Paris, il suffisait d'avoir son domicile à Paris et d'en être locataire ou propriétaire pendant au moins un an et un jour. Je ne connais ni son ascendance ni sa date de décès mais surtout je ne connais pas les raisons qui ont poussé mère et fille à quitter Paris vers 1713 pour Toulouse où selon toute vraisemblance elles n'avaient pas de lien. C'est peut-être là que réside l'animosité de Jean de Bermon envers sa belle-fille.
Si l'ancien capitoul n'avait pas voulu de ce mariage, il semblerait qu'après son décès les choses se soient apaisées et Jean-Baptiste n'a pas eu à être déshérité comme le voulait son père. Le jeune couple partira habiter dès 1719 sur les terres ariégeoises acquises par Jean de Bermon. C'est là que naitront sept de leurs neuf enfants et c'est là que décéderont Magdeleine et sa mère en 1750 à 9 jours d'écart respectivement âgées de 62 et 88 ans.
Quatre de leurs cinq fils entreront dans l'armée et l'ainé Jean-François réitérera ce qu'avait fait son père en épousant, contre l'avis de ce dernier, la fille d'un bourgeois descendant d'une vieille famille du comté de Foix contractant exclusivement des alliances avantageuses.
En 1762 malgré des fils et des petits-fils encore vivants, un jugement attribuera la baronnie à Jeanne-Marie la sœur de Jean-Baptiste dernière survivante des enfants de Jean de Bermon.
J'ai encore beaucoup de choses à rechercher sur ces familles parisiennes et sur les circonstances de cet exil toulousain, et je souris en pensant que je fais partie de la descendance d'un couple dont le mari avait une affection déréglée pour sa future épouse !
Tout est bien qui finit bien ! Et c'était en fait une jeune fille plus que respectable...
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