Q comme Quelle attente !
En 1768, Marguerite GOUSSAULT assiste au règlement de la succession de sa cousine germaine Anne Françoise GREGOIRE. Elle fait partie des héritiers de cette dernière et est habile à succéder quant aux propres maternels.
Il est rappelé dans le document que la dite Anne Françoise a été "envoyée en possession des biens de son père par deux sentences l'une au baillage du Palais à Paris en 1728 et la seconde au Châtelet en 1745". Le document indique également que son frère Nicolas GREGOIRE est "absent de cette ville depuis 57 ans ou environ, sans que depuis les dites sentences d'envoi en possession, ni même depuis l'instant de son absence on ait aucune de ses nouvelles n'y pu découvrir le lieu où il s'était retiré."
57 ans... cela fait une sacrée absence ! Revenons 20 ans en arrière en 1747 date à laquelle a été dressé un acte de notoriété, à la requête de Nicolas GREGOIRE père et son épouse Jeanne Françoise DUBOURG, et qui notifie que leur fils Nicolas "est party de cette ville sur la fin de l'année 1710 pour s'embarquer sur un vaisseau de la Compagnie des Indes pour aller aux Grandes Indes, que depuis le temps il n'a point reparu n'y donné aucune de ses nouvelles. Que les dits comparants ont ouy dire que le vaisseau sur lequel le dit Nicolas GREGOIRE était monté et dont ils ne savent point le nom, ne s'éstoit point rendu à sa destination, n'aurait point reparu et que l'on n'avait eu aucune nouvelle ni d'aucun de ceux de l'équipage, ce qui fait présumer que le vaisseau a péry sur mer ainsy que tout l'équipage".
Le père de Nicolas était marchand mercier. Nicolas s'est-il embarqué pour des raisons professionnelles ou personnelles ? Quel était son but ? Il m'a été impossible de retrouver une quelconque trace de Nicolas, ni de ce naufrage sans indications plus précises, tant sur la liste des bâtiments, que sur le site de Mémoire des Hommes.
Carte des Indes Orientales - Gallica |
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