B comme BALZAC

En lisant les Rougon-Macquard, on pense aussi à une autre œuvre magistrale de ce siècle "La comédie humaine" d'Honoré de Balzac. Ici pas de famille à suivre mais une multitude de personnages éparpillés dans les 90 ouvrages environ de cette œuvre dont certains se retrouvent dans plusieurs volumes.
Si Zola n'a pas connu Balzac, il en a été un fervent admirateur et quand il établit les grandes lignes de son projet, il insiste sur la différence à la fois d'intention et de traitement entre son œuvre et celle de Balzac : 
"Les bases de la Comédie sont le catholicisme, l'enseignement par des corps religieux, principe monarchique. La Comédie devait contenir deux ou trois mille figures. Mon œuvre sera moins sociale que scientifique. Balzac à l'aide de trois mille figures veut faire l'histoire des mœurs, il base cette histoire sur la religion et la royauté. Toute sa science consiste à dire qu'il y a des avocats, des oisifs, etc., comme il y a des chiens, des loups, etc. En un mot, son œuvre veut être le miroir de la société contemporaine. Mon œuvre, à moi, sera tout autre chose. Le cadre en sera plus restreint, je ne veux pas peindre la société contemporaine, mais une seule famille, en montrant le jeu de la race modifié par les milieux." (Zola, Différences entre Balzac et moi, 1869).


Caricature d'André Gill d'un hommage de Zola à Balzac vers 1880

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